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Entre
1979 et 1987, elle pratique la gravure sur métal, à Porto
Alegre au Brésil, puis, durant ses séjours au Pérou
et en Bolivie.
En 1987, elle part vivre en France, pour suivre des études à
l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg,
atelier d’orfèvrerie. Membre fondateur du groupe Corpus,
elle participe à des nombreuses manifestations et expositions en
Europe. Tout au long de sa formation, elle n’a de cesse d’explorer
et de s’intéresser à d’autres formes d’expressions
artistiques, associant sa pratique de création d’objets à
l’installation, aux interventions in situ, à la photographie.
Elle poursuit ses études d’arts plastiques en France, à
l’Université des Sciences Humaines de Strasbourg, puis à
l’Université de Paris I.
De retour au Brésil en 1994, elle prépare un doctorat, qu’elle
soutiendra à l’Université de Paris I Panthéon
Sorbonne en 2003. Son intitulé est : Les extensions du corps, mémoire
et projections : réseau d’une œuvre et de son errance.
Cette thèse retrace la « mémoire » de déplacements
effectués au cours d’une partie de sa vie, dans le but de
considérer de quelle manière ceux-ci ont pu nourrir sa pensée
et sa pratique artistique. Du corps à l’œuvre, elle
articule divers modes de projections, issus de sa mémoire, produisant
des cartographies de ses « déplacements de vie », établissant
ainsi un « réseau d’errance ».
Aussi, à partir de ce réseau, elle va construire un espace
mobile (Cabine de Projection), qui contiendra à la fois la mémoire
de son parcours artistique, et deviendra le lieu de nouveaux départs.
Un travail montré en premier lieu à l’exposition Remetente
en 1998, et qui sera sélectionné par la suite, dans le cadre
du projet Rumos Visuais, Institut Itaú Culturel, en 1999, pour
accomplir un voyage itinérant à travers le Brésil.
En 1998, elle obtient un poste de professeur à l’Université
Fédérale de Porto Alegre, Institutes de Artes ; elle intervient
dans le domaine de la sculpture et de la photographie. Elle va ainsi développer
une série de recherches autour de l’espace urbain. A la tête
du programme universitaire « Formes de Penser la Sculpture »,
qui a pour but d’établir un dialogue avec d’autres
domaines de connaissances, tels l’architecture, la géographie
urbaine, la psychologie sociale, elle souhaite élargir la compréhension
de la pratique artistique et étendre le mode du travail en équipe
autour de projets communs.
En 2003 elle organise avec Hélio FERVENZA un projet d‘interventions
artistiques dans le campus de l’Université Fédérale
du Rio Grande de Sul, dans le cadre du III Fórum Social Mondial
de Porto Alegre : « Perdidos no Espaço ». Ce groupe
a également proposé le séminaire intitulé
« Interventions urbaines : espace critique et la dimension poétique
des stratégies artistique ». Elle co-écrit, avec Alexandre
SANTOS, l’ouvrage « La photographie dans les processus artistiques
contemporains », publié en 2004, et réunit au cours
de l’exposition « Un Territoire de la Photographie »
49 artistes brésiliens travaillant avec la photographie et l’installation.
Mariée avec l’artiste Hélio FERVENZA, Maria Ivone
est aussi mère de deux filles, Julia et Marina. Aussi, elle a rejoint
l’association Petropolis Vive, qui milite auprès de la Ville
de Porto Alegre, pour un urbanisme humaniste et responsable. En effet,
de récents assauts par des compagnies libérales de biens
fonciers et immobiliers, ont altéré radicalement la morphologie
de Porto Alegre, ville verte du Brésil. Elle intègre ainsi
à sa pratique d’artiste une dimension citoyenne.
Elle a exposé au Brésil, en Uruguay, aux USA, en Allemagne,
en France, en Espagne et en Suisse.
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